01 juillet 2005

JUKOLA 2005 -Sippola- (Finlande)

Deux membres d'O'Zone(Phil et Sim) ont pris part cette année au grand relais Finlandais : La Jukola.


C'est Sim qui sera notre reporter lors de ce petit récit.

Dimanche 19 juin

0h20 : Les premiers coureurs arrivent. Dans les 100 premiers nous reconnaissons Fabien Pasquasy et Philippe. La luminosité est très spéciale, la nuit n’étant pas entièrement tombée, et donne une intensité toute particulière a cette arrivée. Mon équipe se situe aux alentours de la 300eme place à 7’ environ, après une bonne course.

3h30 ; réveil dans la tente. Le bruit du speaker m’a bercé et je connais les positions des équipes de tête. Sur le lieu de course, je vois arriver notre 3eme relayeur exténué avec un relais (45’ environ) de retard, en 260 ème position environ. J’estime mon départ une nouvelle fois. De plus, nous avons 15’ de retard sur le NOSE. L’équipe 1 d’OK Hällen est très loin des objectifs annoncés (dans les 30), avec des contre performances des relayeurs 2 et 4.

5h : Thierry part aux trousses d’Emil Wingstedt. Les informations sont rapidement bonnes, et je comprends qu’il va gagner sa deuxième Jukola d’affilée. Je me change et commence a m’échauffer, attendant son arrivée.


6h30 : arrivée de Tero, vainqueur, mais qui pensait être en seconde position.

6h35 : lecture du message de la Jukola en Anglais par Thierry puis en finnois par un de ses coéquipier.

6h45 : mon relayeur devrait arriver d’ici 5 à 10 minutes et je me concentre sur ma course. Maintenant, je ne suis plus spectateur mais acteur. L’arrivée du groupe de François (Gonon) au sprint me replonge dans le spectacle mais je reste concentré, malgré le retard que prend mon relayeur sur mes prévisions.

7h : Passage du relais. Johan Hedman me dit quelque chose comme « Keep safe, the green areas are very hard » (Assures, le vert, c’est pas facile). Je pars donc tranquillement, même si les tranchées faites par les coureurs sont très boueuses et ne facilitent pas la progression. J’arrive a mon premier poste dans une zone assez facile et je retrouve deux derniers relayeurs, facilement repérables avec leur dossard sur fond jaune. Le poste 2 n’est pas évident et je décide de faire une erreur volontaire pour l’attaquer. Malheureusement, je tombe sur un poste qui n’est pas le mien mais je sais ou je suis. 30 secondes de perdues mais les dégâts auraient pu être plus importants. Je suis désormais avec 5 ou 6 coureurs jusqu’au poste 6. Ce poste est très difficile à attaquer dans une zone de vert avec de nombreux rochers. Je fais une erreur de parallèle et me retrouve beaucoup trop bas. Le temps de remonter les 150m et 6 courbes, je suis lâché du groupe, mais retrouve des derniers relayeurs rapides. Un d'entre eux me lâche tout de suite un autre court à ma vitesse, et je reste avec lui. Les sensations physiques ne sont pas très bonnes et cela ne fait que 35 minutes de course.
Un autre groupe nous rattrape, et comme nous arrivons dans une partie plus rapide, qui me convient mieux, je m accroche. Un groupe se reforme et nous sommes 6 ou 7 à faire une erreur sur un poste en descente. Encore 1 minute 30 de perdue. Une heure de course et les sensations vont mieux. Je m’hydrate bien et prends un gel d’effort. A la faveur d’un itinéraire sur un chemin et d’une variation impliquant un choix différent pour certains, je prends la tête de mon groupe, et accélère un peu. Puis nous ne sommes plus que deux, et nous annonçons les codes en anglais sur un chemin. Il y a une variation 2 postes plus loin. Je décide alors d’effectuer un détour par un chemin pour éviter une zone déjà traversée en début de course et assez lente. En sortant du chemin, je dois quand même traverser une zone de vert et je perds en agressivité et en volonté, seul. Je me ressaisis un peu et en sortie de poste, je retrouve le coureur courant avec moi précédemment. C’en est fini pour le vert, les 5 derniers postes sont du plaisir sur des dalles rapides. Je contrôle mon orientation et les variations et comme nous sommes dans un groupe de 4, commence à songer a l’arrivée. Pour aller au dernier poste, je ne fais confiance qu’à mon orientation et poinçonne deuxième du groupe. J’avais décidé de ne pas produire mon effort trop tôt dans le couloir d'arrivée et j'accélère à environ 400m du but. Mes concurrents sont lâchés mais je vois que je reviens sur quelqu’un que je n ai pas vu de la course. Averti par son club, il accélèrera et je ne pourrais pas le rattraper. En franchissant la ligne, je regarde le compteur : 207. C’est une bonne place pour mon équipe mais je sais que j aurais pu rentrer dans les 200 avec un meilleur début de course.

9h : Je fais le bilan de ma course. Par rapport au temps de course, je n’ai pas fait trop d’erreurs mais certaines me coûtent cher (notamment à la 6). Je regrette aussi de ne pas m’être plus accroché physiquement dans une période de moins bien (35’-55’ de course). La fin de course est encourageante et l’objectif est atteint, je me suis bien fait plaisir en forêt. De plus le NOSE est 100 places derrière.

La matinée se passe entre sauna, douche et foot. Puis retour en bus a Helsinki, où une grosse fête attend tout le monde dans le bateau.

Le bilan de ce week end est positif et m’encourage pour les JWOC en Suisse. De plus, j'ai montré aux entraîneurs de mon club (OK Hällen) que je pouvais peut être postuler pour une place dans la première équipe, pour un relais moins long qui m’apporterait aussi plus d’expérience. Rendez vous donc peut être à la 25-manna à l’automne mais plus sûrement à la 10-mila suédoise l’an prochain !

Simon

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