12 décembre 2005

WE Sisteron

Le 5° week-end de l'année s'est déroulé dans la région de Sisteron.

Le programme était le suivant :
Samedi :
- Entraînement "cool" sur une carte oro-hydro (uniquement le bistre et le bleu)
- Sprint dans Forcalquier
- Middle de nuit
Dimanche :
Ultra longue sur la carte du raid (au 15000°), 17 km pour les hommes.


Je vais ici vous détailler la première séance.



Ce terrain, sur les hauteurs de Forcalquier, a la particularité d'être très ouvert. La visibilité étant optimale, il y avait du temps a gagner sur les itinéraires en simplifiant, avec de gros repères visuels lointains.
D'autant que le circuit était en descente, et que le sol permettait une vitesse de course élevée, même à faible intensité.
Pour pouvoir profiter de cette vitesse, il était donc nécessaire de prendre un maximum d'avance sur sa lecture, pour ne pas être dépassé par sa progression rapide.
C'est pourquoi il fallait regarder loin.

Je pense qu'il faut toujours lever la tête au maximum. Personnellement, je regarde toujours au plus loin, y cherchant un point particulier, et seulement si je n'en trouve pas je regarde plus près de moi. Pour simplifier, je dirais que je "balaye" le terrain du plus loin au plus près de moi, pour trouver mes points d'appui.
Et dès que j'ai isolé un élément lointain et que je l'ai situé sur ma carte, je ne m'occupe plus de ce qui me sépare de ce point. Je cherche juste à l'atteindre au plus vite, profitant alors de ce "répit" pour préparer l'approche de poste.

On comprend alors tout l'intérêt de cette simplification. On évite toute la lecture entre ce point et nous, d'où :
- un gain de temps (vitesse maximale)
- un répit mental
- du temps pour anticiper l'attaque (ou éventuellement la sortie, le choix suivant).

Cependant, il faut être très précis, très attentif au moment de repérer son point lointain, et de le situer sur sa carte.
En effet, la porte est à ce moment grande ouverte pour une grosse erreur de parallèle, qui sera d'autant plus coûteuse que l'élément sera loin, car pendant tout ce temps, aucune lecture n'aura été faite.
Certains diront que c'est une prise de risque, que c'est un peu "à quitte ou double", que ce sera payant ou destructeur, et qu'au final le jeu n'en vaut pas forcément la chandelle.
Pourtant je suis persuadé que cette technique ne peut être que payante si elle est utilisée avec application. Et, comme d'habitude, il ne faut pas oublier que nous avons tous en main le meilleur moyen d'éviter cette erreur de parallèle : notre boussole. Une fois la correspondance terrain (l'élément vu) / carte (le symbole le représentant) faite, une petite vérification de l'axe, de la direction dans laquelle se situe l'élément, permet de reduire très fortement le risque d'erreur.
Il ne reste alors plus qu'à trouver le moyen le plus rapide de rallier cet élément.

Pour résumer, à partir de sa sortie (à la boussole !), ou du point d'appui précédent, il faut :
- balayer du regard, du plus loin au plus près (dans la direction du poste, dans un angle plus au moins important, proportionellement à la longueur du partiel)
- isoler l'élément caractéristique le plus sûr et le plus lointain
- s'imaginer la représentation (symbolique) qu'il aura sur la carte, c'est à dire comment le cartographe l'aura interprété et retranscrit
- le repérer sur sa carte
- vérifier que l'axe élément-moi est bien le même que l'axe symbole-ma position sur la carte
Ensuite, chercher entre ce point et soi le "chemin" qui permettra de courir au plus vite.

Que de théorie me direz vous... Et bien passons aux exemples !



Dès la sorite de 1, il était possible de situer la zone du poste 2 grâce au sommet de droite. A noter que ce sommet servira également en approche, évitant de chercher trop tôt dans la remontée le long du ruisseau.



L'attaque du poste 3 était elle facilitée par le petit sommet dans la pente.


La sortie de 4 est elle aidée par le sommet de gauche sur la crête, ou par le replat de droite juste sous le poste 5.



Le sommet au sud de la 9 servait deux fois, tout d'abord en sortie de 8, pour tout de suite repérer la zone de la 9 ; ensuite en sortie de 9, pour tout de suite repartir dans l'axe (sans oublier pour autant la boussole...)
Enfin, à condition de réussir à l'isoler, le petit sommet donnait à lui seul le poste 10.







Voilà comment 5 "ridicules" éléments peuvent vous simplifier une course...
Comme quoi, tout se joue effectivement sur des petits détails !

Alors ouvrez les yeux, et faites pencher la balance de votre côté !

A noter que le prochain week-end, sur les terrains des 5 jours de France de cet été, permettra à coup sûr de vérifier les progrès en la matière.

Charly

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Pourriez vous mettre la carte de la Longue aussi.
Merci

Anonyme a dit…

Elle arrivera dans la fin de semaine...

Anonyme a dit…

Question à 2 balles : où trouve-t-on le calendrier HN ? Ca fait saliver toutes ces courses, j'aimerai bien voir la suite du programme

Anonyme a dit…

Ouaouh

connaissant un peu le terrain, vu comme c est dégagé (mais cahud techniquement) ca devait aller super vite et ca devait etre super facile de partir completement en vrille super vite